Méditation

A deux reprises Jésus va prononcer ces paroles  : d’abord à ses apôtres qui veulent apprendre à prier  : Notre Père, qui es aux cieux, que ton nom soit sanctifié, que ton règne vienne, que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel …(1) Dieu est notre Père, dans les cieux, il est le créateur de tout, le roi des rois et le Seigneur des Seigneur. Nous reconnaissons ainsi sa souveraineté et appelons que celle-ci se manifeste pleinement sur cette terre  : l’église est son ambassade en attendant la venue du Roi. La seconde fois, c’est à Gethsémané  : Jésus dans un combat de volonté dira une première fois  : «  Mon Père, s’il est possible que cette coupe passe loin de moi. Toutefois, non pas comme je veux, mais comme tu veux  » (2) puis la seconde fois  « Mon Père, s’il n’est pas possible que cette coupe passe loin de moi sans que je la boive, que ta volonté soit faite  » (3) Ainsi celui qui nous a enseigné à prier notre Père, nous montre le chemin que cela implique. Le Fils obéit de tout son cœur à son Père, ce qui ne se fait pas sans lutte, et accorde sa volonté, sans contrainte à celle de son Père. Cette volonté accordée à celle de son Père nous a ouvert un chemin nouveau qui nous rend capable, nous aussi, de discerner la volonté de Dieu, ce qui est bon, agréable et parfait et de vouloir cela, en soumettant notre propre volonté à celle du Père. C’est la porte d’entrée pour une vie de résurrection, c’est-à-dire une vie après la mort du vieil homme qui «  prend sa volonté pour la volonté de Dieu  »(4).

(1) Mat. 6 v9 &10 (2) Mat. 26 v39 (3) Mat. 26 v42 (4) Ezec. 28 v2