Méditation

Ce n’est pas vous qui m’avez choisi ;mais moi je vous ai choisis, et je vous ai établis, afin que vous alliez et que vous portiez du fruit… (1) Après avoir développé le lien qui unit le Cep et les sarments, la dépendance « vitale » qui en découle : « Sans moi vous ne pouvez rien faire », Jésus réaffirme son choix souverain par cette opposition : Ce n’est pas vous qui m’avez choisi, mais moi, je vous ai choisis.

Il y a là une formidable révélation : Puisque c’est lui, Le Seigneur, qui me choisit, cela ne dépend pas de mes capacités ou incapacités, de mes mérites, de ma progression mais simplement de mon acceptation : « Me voici » (2).

Deux attitudes empêchent ou retardent le moment où nous entrons dans les œuvres que Dieu a préparées d’avance :

•  soit la présomption de notre capacité : Moïse a voulu faire justice à son peuple avant le temps de Dieu et a dû être transformé avant d’être envoyé,
•  soit la contestation avec Dieu au motif que nous ne nous jugeons pas capables, ce fut le cas de Moïse devant l’ampleur de la mission confiée : « je ne suis pas un homme qui ait la parole facile, et ce n'est ni d'hier ni d'avant-hier, ni même depuis que tu parles à ton serviteur ; car j'ai la bouche et la langue embarrassées. »

Lorsque nous aurons reconnu ces réactions dans notre propre vie, nous serons humiliés à coup sûr, mais prêt alors à venir au pied du maître, reconnaissant son choix souverain, pour moi et pour mes frères et sœurs et je pourrai lui dire : « Que veux-tu que je fasse ? » (3).

(1)Jn 15 v 16 ;(2)1 Sam 3 v 4 ;Ex 3 v 4  ; Es 6 v 8  ; (3) Act 9 v 6.